La région métropolitaine de Port-au-Prince a connu ce lundi 17 novembre 2025 une journée profondément perturbée, marquée par la peur et l’incertitude. Les menaces formulées durant le week-end par les chefs de gangs Jimmy Chérisier, alias Barbecue, et Christ-Roi Chéry, dit Krisla, ont suffi à plonger la capitale dans un ralentissement quasi total.
Selon leurs messages diffusés sur les réseaux sociaux, Barbecue, leader de la coalition « Viv ansanm », a affirmé que ses hommes projetaient de « descendre dans les rues pour se mesurer aux forces ». Il a enjoint la population à rester chez elle. Dans le même temps, Krisla a annoncé un arrêt complet des activités à Carrefour, zone placée sous son influence.
Dès les premières heures de la matinée, l’effet a été immédiat. La majorité des écoles de la région métropolitaine sont restées fermées, et les rues, habituellement saturées, n’étaient parcourues que par quelques rares véhicules de transport en commun. De nombreuses entreprises ont suspendu leurs opérations, tandis que plusieurs institutions internationales, dont les Nations unies, ont recommandé à leur personnel de recourir au télétravail. La plupart des ambassades ont, elles aussi, fermé leurs portes et invité leurs employés à demeurer chez eux.
Face à cette menace, la Police nationale d’Haïti a réagi dimanche soir en annonçant la suspension de toutes les permissions et congés à partir du 16 novembre, et ce jusqu’à nouvel ordre. Cette décision vise, selon la Direction générale, à « garantir une sécurité optimale pour la population et permettre une réponse rapide et efficace à toute éventualité ». Dans plusieurs quartiers, des patrouilles renforcées et des points fixes de sécurité ont été observés.
Des témoins interrogés par AYINEWS ont également affirmé avoir entendu au moins trois explosions attribuées à des drones au centre-ville de Port-au-Prince. Ces détonations, non confirmées officiellement au moment de la rédaction de cet article, ont contribué à renforcer l’atmosphère de tension qui régnait dans la capitale.
Port-au-Prince, déjà fragilisée par des mois d’instabilité, se retrouve une nouvelle fois ralentie par la pression de groupes armés capables de paralyser la vie quotidienne sur de vastes portions de son territoire. Au fil de la journée, les rues sont demeurées presque désertes, témoignant d’une ville placée en veille sous la menace.
L’évolution de la situation reste incertaine, tandis que la PNH tente de maintenir une présence renforcée pour éviter tout débordement dans une capitale qui avance, encore une fois, au ralenti.
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