Après neuf jours d’intense compétition à Doha, la phase de groupes de la Coupe du monde U17 a tiré sa révérence. Dans l’effervescence permanente de l’Aspire Zone, les 48 nations engagées ont livré une bataille sans relâche pour décrocher l’un des 32 billets menant aux seizièmes de finale, qui débutent ce vendredi 14 novembre. Certains poursuivent le rêve mondial, d’autres quittent déjà le tournoi avec regrets.
L’Afrique signe l’une des plus belles performances collectives de cette phase initiale. Neuf de ses dix représentants accèdent au tableau final : Sénégal, Égypte, Zambie, Maroc, Afrique du Sud, Burkina Faso, Tunisie, Ouganda et Mali. Seule la Côte d’Ivoire, repartie sans le moindre point, manque le rendez-vous.
La Concacaf présente un bilan plus contrasté. Sur huit équipes, seules le Canada, le Mexique et les États-Unis franchissent le premier tour. Haïti, le Panama, le Honduras, le Salvador et le Costa Rica sortent prématurément. Pour la suite, le Mexique défiera le Maroc, le Canada sera opposé à l’Irlande et les États-Unis affronteront l’Argentine.
En Amérique du Sud, cinq nations poursuivent la route : l’Argentine, le Brésil, la Colombie, le Paraguay et le Venezuela. En Asie, le Japon, la RDP Corée et l’Ouzbékistan sont les trois uniques survivants parmi neuf équipes. Le pays hôte, le Qatar, termine troisième de son groupe avec deux points et quitte la compétition dès le premier tour. L’Europe, elle, conserve toutes ses sélections en course, signe d’une redoutable homogénéité.
Le fait le plus marquant reste la démonstration du Maroc, auteur d’une victoire historique 16–0 contre la Nouvelle-Calédonie, un record absolu dans une compétition FIFA. Cette performance efface le précédent 13–0 inscrit par l’Espagne en 1997 lors d’un Mondial U17.
Sur le plan individuel, trois joueurs partagent la tête du classement des buteurs avec quatre réalisations chacun : Samuele Inacio (Italie), René Mitongo (Belgique) et Vit Skrkon (République tchèque). Inacio, déjà élu trois fois « Joueur du match », s’impose comme l’un des visages forts du tournoi.
Chez les passeurs, cinq joueurs comptent trois assists : Reigan Heskey (Angleterre), Elyes Saidi (Maroc), Ademide Solanke (Irlande), Jonathan Kalimina (Zambie) et Karlo Pajsar (Croatie). Heskey s’est notamment distingué par son influence décisive lors des succès anglais face à Haïti et à l’Égypte.
Cette première phase dense, spectaculaire et parfois imprévisible laisse désormais place à une série de matchs couperets où chaque erreur peut être fatale. Les 32 rescapés entrent dans une nouvelle dimension : celle où se construit la légende et où les rêves se confirment… ou s’effondrent.
