Arcahaie, 17 novembre 2025 – L’agent Josué Saintima, membre de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) de la 34ᵉ promotion de la Police nationale d’Haïti, est décédé lundi soir après avoir été grièvement blessé par balle lors d’une intervention à Bercy, dans la commune de l’Arcahaie. Son identité et son appartenance à la 34ᵉ cohorte ont été confirmées par plusieurs sources concordantes.

Selon les premiers éléments disponibles, les policiers engagés dans une opération dans cette zone fortement exposée à la violence armée ont essuyé de lourdes rafales tirées par des individus non identifiés. L’un des projectiles aurait traversé la paroi du véhicule blindé, atteignant l’agent Saintima à la tête. Transporté en urgence vers un centre hospitalier de la commune, il aurait rapidement été constaté que l’établissement ne disposait pas des moyens techniques nécessaires pour stabiliser une blessure d’une telle gravité.

Plusieurs messages circulant sur les réseaux internes et grand public font état d’une demande d’évacuation aérienne. Selon ces mêmes messages, un hélicoptère médical aurait été sollicité, mais aucune confirmation officielle n’indique qu’un ordre formel ait été transmis à la compagnie pouvant assurer ce type d’intervention. L’absence d’autorisation claire, si elle est avérée, aurait retardé la prise en charge spécialisée dont l’agent avait cruellement besoin.

Jusqu’à présent, aucune communication institutionnelle n’a apporté de précision sur :

– la chronologie exacte des décisions prises ;

– les raisons pour lesquelles une évacuation vers un centre mieux équipé n’a pas été réalisée ;

– la nature des moyens d’urgence réellement disponibles au moment de l’incident.

Ces zones d’ombre alimentent de nombreuses interrogations dans un contexte où les policiers opérant dans les régions les plus dangereuses réclament depuis longtemps un dispositif d’évacuation médicale fiable, rapide et formellement encadré.

Le décès de Josué Saintima ravive également le débat sur la vulnérabilité des forces de l’ordre dans les zones gangrenées par la violence armée, où les unités engagées parfois insuffisamment dotées doivent faire face à des groupes lourdement armés capables d’actions d’une intensité préoccupante. Ces réalités posent une nouvelle fois la question de la stratégie globale de protection des agents, de l’équipement des blindés et de la coordination des secours d’urgence.

AYINEWS demeure en attente de clarifications officielles susceptibles de confirmer, d’infirmer ou de compléter les informations actuellement disponibles.

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